Critique de film, Bohemian rhapsody, par Tanya Labonté

Queen

Sans aucun doute le band le plus abracadabrant de l’histoire de la musique. Il serait d’ailleurs complètement absurde d’essayer de leur attribuer un unique style. Chacune de leur chanson est une épopée différente qui transporte l’auditoire d’un monde à un autre. Freddie Mercury, le chanteur ainsi que le leader de Queen, a été l’élément clé de leur succès. Son extravagance lui a permis de redéfinir la musique et l’art de la scène. Il y apporte une nouvelle onde de créativité et de liberté. Il devient le maître du spectacle. C’est ainsi qu’il compose le hit planétaire Bohemian Rhapsody qui a été le point déterminant de leur carrière.

Ce n’est donc pas par hasard que le film porte ce titre. Il représente non seulement le début de leur ascension, mais aussi leur manière de créer : originale, diversifiée et imprévisible.

Le film Bohemian Rhapsody était grandement attendu par le grand public. Tous s’attendaient à enfin comprendre l’histoire qui se cache derrière leur immense succès. Cependant, bien que le film soit tourné du point de vue de Freddie Mercury, peu d’informations non connues à son sujet ont été dévoilées. Le public a droit à un survol très large de la vie de Mercury et à une rapide mise en contexte de la composition de ses chansons. L’œuvre cinématographique met plutôt en avant-plan leurs nombreux spectacles et mise beaucoup sur l’appréciation de leur musique.

Également, le scénario est très ordinaire. Rien qui n’ait pas été vu auparavant. Il suit une ligne directrice et n’en dévie jamais. Le fameux héros qui, malgré l’attitude négative de ses parents à l’égard de sa passion qu’il souhaite transformer en métier, réussit à percer dans le domaine. Il doit évidemment passer par de nombreuses épreuves relationnelles et personnelles pour y arriver. Bref, du déjà-vu.

Par contre, le film détient tout de même un aspect positif : les acteurs se sont bien approprié leur personnage. En effet, Rami Malek qui incarne le rôle de Freddie Mercury a étudié minutieusement la gestuelle du chanteur. Il imite parfaitement ses mouvements de danse ainsi que sa façon de s’exprimer. Il a même utilisé un faux nez et des palettes pour avoir un physique presque identique à Mercury. Le public est alors complètement bercé par l’illusion et a l’impression d’assister à l’évolution de Freddie Mercury.

Enfin, ce film détenait un certain potentiel qu’il n’a pas complètement développé d’un point de vue cinématographique. Cela en fait donc une œuvre parfaite pour les fanatiques de musique, mais à éviter pour les fanatiques de cinéma.

 

Tanya Labonté